Ouais je sais, je n'écris pas beaucoup en ce moment. Encore une fois, des articles sont prêts ou en cours, mais je ne peux pas me résoudre à les publier, car ils sont trop négatifs, et on ne va
pas commencer l'année en crachant de l'acide, n'est-ce pas. Cependant, comme vous avez été sages (trop?), je nous offre (à vous parce que vous avez attendu, à moi parce que j'aime écrire) ces
petits billets.
Ce matin, j'ai encore comaté au lit, jusqu'à 8h30, ce que je suis habituellement incapable de faire. Quelque chose doit se passer dans mon ventre ou dans mon cerveau, mais ça me maintient au lit
beaucoup trop longtemps. Bref, toujours est-il qu'après avoir mangé mon kiwi, mes 3 clémentines et bu un lait très chocolaté, je suis allé prendre une douche (fait glorieux de la semaine), puis
j'ai préparé des lasagnes que je qualifierais de 'façon pizza', puisque j'ai mélangé à la sauce bolognaise toute prête pas moins de 5 tranches de jambons, coupées en dés. Ensuite j'ai parsemé de
la mozzarella, rapée par mes soins, sur la préparation, etl'ai saupoudrée d'origan. Et arrêtez de saliver, s'il vous plait. Mais bon, comme un Mik fait soit rien de sa semaine, soit tout le
dimanche, j'ai également fait un gateau au yaourt aromatisé au citron.
Alors je vous vous arriver, avec vos sabots taille 52, brandissant triomphalement vos banderoles colorées, hurlant 'Hourra, il est réveillé', 'Vive le Mik de 2013', blablabla. Je vous arrête tout
de suite, c'est simplement dans le but de vider mes placards que je me suis activé ce matin. Ceci étant, j'espère bien me régaler par la suite.
Mais bon, au départ, je voulais vous parler d'autre chose. J'en reviens donc aux objets de cet article.
(Hier je suis sorti pour faire quelques courses, et croyez-le ou non, je savais, je sentais que j'allais rencontrer quelqu'un.)
1- Inception (et j'encourage celles et ceux qui n'ont rien à faire à regarder ce film)
A cet instant, c'est le meilleur endroit au monde. Il fait chaud. C'est doux. C'est confortable. C'est rassurant. C'est flatteur. C'est enivrant. Le bien être... parfait.
Aucun doute possible, ce sont Ses bras.
Il se laisse porter par ces sensations, bercé dans le bonheur...
Malheureusement, quelque chose cloche, il le sent. Inexorablement, tout s'effrite autour de lui... Le rêve s'effondre...
Il se réveille devant son ordinateur, encore enveloppé dans le coton onirique. Ses yeux s'habituent à la luminosité des écrans. L'un d'eux affiche une fenêtre MSN. Son interlocuteur lui écrit,
amusé: 'C'est sûr, c'était ça le bien être; là tu étais bien'.
Il prend alors conscience, se rappelle. Noir total.
Une fois de plus, je me réveille, les yeux mouillés.
Incapable de discener ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, je reste au lit, sans bouger. Peu à peu, tout se remet en place dans ma tête. Cette nuit, peut être pour la première fois, j'ai fait
un rêve dans un rêve (qui serait plutôt un cauchemar au final). Je me lève pour attraper la bouteille d'eau, et les larmes restées immobiles coulent alors, ponctuant impeccablement l'épisode
imaginaire.
2- Locked In.
L'air est lourd, étouffant. Le vent souffle fort, secouant les rares bosquets qui n'ont pas été arrachés, écrasant l'herbe de la plaine ravagée. Le ciel est sombre, encombré par les nuages noirs
s'accumulants au dessus de la forteresse. L'orage gronde; celui-ci sera cinglant. Du batiment qui se dessine au loin, aucune lueur ne parvient. Seules les colonnes de fumée témoignent d'une
activité récente. La dernière bataille a bien eu lieu.
Les drapeaux aux couleurs du Coeur, à présent en lambeaux, claquent bruyemment, comme pour rythmer les grondements de la tempête. La pluie commence à tomber, ruisselant sur les grosses pierres
des remparts ébréchés, nettoyant les traces encore fraiches des affrontements. Dans la cour, le sol est jonché d'armes et de soldats morts, appartenant aux deux factions ennemies.
Les couloirs déserts de Fort Raison sont parcourus par de brusques courants d'air, faisant danser frénétiquement les quelques torches encore allumées.
Dans la salle principale du bastion, où se prennent toutes les décisions, aucun signe de vie. Le luxueux fauteuil, réservé au cerveau des opérations, est renversé. Le gramophone du Général
Improbable, qui jusqu'à présent jouait des musiques poignantes et symboliques, est lui aussi silencieux. Dans l'appareil est plantée une magnifique et imposante claymore tachée de sang. Sur sa
lame, près de la garde, est gravé le mot 'Ego'.
Au sous-sol, au centre d'une pièce fortifiée restée secrète, se trouve un coffre massif. Le bois épais qui le constitue laisse filtrer quelques perles de sang frais. A l'intérieur de cette prison
blindée, reposant sur un moelleux coussin de soie, Le Coeur. Totalement coupé du monde, comme étranger à tout ce qui l'entoure, privé de la plus exquise des ressources, il attend, inerte, le jour
où il ressentira à nouveau.
Voilà.
Bon j'ai commencé cet article dimanche matin, et nous sommes mardi soir. Mais n'allez pas croire que je ne fais que glander, non, je me suis flatté les papilles entre temps!
Aujourd'hui, pour continuer dans ma purification des placards avant déménagement, j'ai refait un gateau, plutôt un cake même, aromatisé à la fleur d'oranger, grand cru 2009 si mes souvenirs sont
bons. Moi qui pensais avoir complètement raté la cuisson, il se trouve qu'en fait j'ai parfaitement réalisé ce dessert. Prochaine étape, un bavarois au chocolat, très probablement. Qui sera suivi
de plusieurs tonnes de riz au lait.
Quant à ma réflexion sur mon avenir et tout, déjà d'une part je vous dis bien des choses, et d'autre part j'ai réussi, après moult excursions en bord de fenêtre, à discerner les trois grosses
questions auxquelles je dois répondre. Comme je suis de bonne humeur, je vous les livre: Où, Pour Quoi, Avec Qui?
Sur ce, je vous abandonne, je vais me resservir en gateau, c'est bon pour ce que j'ai, et ce que je n'ai pas.